Contexte d’épidémie de coronavirus
Voilà maintenant plusieurs semaines que l’épidémie de coronavirus a touché l’Europe et que nous sommes impactés par l’épidémie. J’espère que pendant cette période vous et vos proches gardez la santé et que vous trouvez les ressources nécessaires pour traverser cette période très particulière.
Pendant cette période de confinement, je n’ai pas vraiment le temps ni l’envie d’écrire un nouveau post de blog. Ainsi, j’écris en fonction de mon élan des petits post sur Facebook (mon profil : Nathalie CNV, ma page : Ma Vie en CNV). Voici ci-dessous mes deux premiers posts. Je complèterais cet article au fur et à mesure.
Pensée N°1 : Observation
Aujourd’hui, j’ai observé autour de moi.
Aujourd’hui, j’ai vu un ciel bleu, sans avion, sans traces d’avion. Je n’ai pas vu non plus de parapente décoller de la montagne en face de chez moi.
Aujourd’hui, j’ai vu la route vidée de ses voitures. J’ai vu la route utilisée par des vélos, des coureurs, des marcheurs.
Aujourd’hui, j’ai tendu l’oreille et entendu le silence, le chant des oiseaux et les cris des enfants à la place du vrombissement des voitures et de l’autoroute.
Aujourd’hui, j’ai senti l’odeur des jonquilles. J’ai senti l’odeur du savon à l’huile d’olive sur mes mains.
Aujourd’hui, j’ai senti la douceur du savon sur la peau de mes mains et la sensation de mains propres.
Aujourd’hui, j’ai croisé quelques regards souriants, de loin, des passants.
Alors oui, je suis frustrée de rester enfermée à la maison, de ne pas passer du temps avec mes amis et ma famille, oui je suis inquiète pour eux parfois, et aussi pour le travail de millions de personnes et leur revenus.
Et en même temps, je m’émerveille de voir un ciel si pur, d’entendre les sons de la vie, de sentir l’odeur des fleurs et du savon. Je n’en reviens pas de voir les rues si calmes. Je contemple et goûte le monde tel qu’il est, dans l’instant présent.
Pensée N°2 : Sentiment
Parfois, je me sens inquiète. Souvent même, le soir surtout.
Je me sens inquiète pour ma grand-mère qui, parce qu’elle sort une fois par semaine de sa maison de retraite pour recevoir sa chimio-thérapie à l’hôpital, est confinée seule dans sa chambre sans autre visite que l’équipe de soignants.
Je me sens inquiète pour cette amie qui vit dans un pays étranger, dont le gouvernement n’a pas pris encore les mesures de confinement nécessaires, et dont la santé est fragile.
Je me sens inquiète pour tous mes proches un peu fragiles, un peu isolés, les deux parfois.
Alors je me connecte à mon corps, à mes sensations physiques. La gorge nouée, le front plissé, le souffle court : j’accueille ce qui est là, sans chercher à le chasser. Et ça s’apaise doucement.
Je prends conscience du besoin si précieux que cette inquiétude me montre : prendre soin d’autrui. Alors je prends soin avec mes moyens : je leur téléphone, leur écrit, leur envoi des photos et des dessins.
Mais l’inquiétude revient, le soir surtout. Je crois qu’elle me parle aussi d’un besoin de partage et d’empathie, de quelque chose qui me permettra d’être en paix avec ce qui est. C’est ça, lâcher prise ?